Charlotte est une jeune fille de quinze ans qui vit dans le quartier médiéval d’une grande ville.
En proie aux affres de l’adolescence, timidité, difficulté à communiquer, elle s’interroge de plus sur son homosexualité présumée.
Élevée par son père suite au décès de sa maman lorsqu’elle avait cinq ans, elle se réfugie dans une bulle intime composée en grande partie d’imaginaire.
C’est ce même imaginaire qui la pousse un jour d’été à ouvrir la trappe qui se trouve cachée sous le grand escalier en granit de son immeuble, trappe censée donner sur l’immeuble attenant à sa chambre et au sein duquel elle n’entend jamais le moindre bruit. Elle pénètre alors dans plusieurs pièces poussiéreuses qui semblent avoir appartenu par le passé à un petit théâtre de quartier.
Au sein d’une de ces salles elle rencontre un vieux clown de carton pâte abandonné qu’elle prénomme rapidement Pierrot et qui devient tout à la fois son ami, son confident et son amant.
Assez vite la jeune fille adopte ce nouveau terrain de jeu, malgré la sensation inquiétante qu’elle a parfois d’un passé douloureux lié à ce lieu : Pourquoi a-t-elle l’impression que les murs ont des choses à raconter ? À qui appartiennent ces voix d’enfants qu’elle croit percevoir au sein du vieux théâtre ? Quel rapport avec la folle du cinquième, une grand-mère esseulée restée ancrée au temps de la guerre et qui semble elle aussi entendre des voix ?
C’est sa rencontre avec Manon, une lycéenne de deux ans son aînée et beaucoup plus délurée qu’elle-même, qui lui permettra de mener l’enquête.
Tombées amoureuses, elles se convaincront mutuellement de la réalité de l’histoire de Natiya et Néria, les enfants juifs des propriétaires du théâtre, alors que celui-ci s’appelait encore La Carambole et qu’il proposait des pièces engagées.
Devant l’importance de leur découverte, Charlotte devra se tourner vers son père pour obtenir une aide. Mais la conjonction de plusieurs faits atteste-t-elle nécessairement de la réalité ? Seul l’épilogue permettra de le savoir.